Longtemps, les psychologues ont considéré que la maîtrise de soi impliquait de faire taire ses émotions. « La neurobiologie a montré qu'elles concourent à la prise de décision. Le système limbique, qui les déclenche, est en lien avec le cortex préfrontal, qui les analyse », décrypte Sylvie Granon1. En permanence, notre cortex reçoit des informations de différentes zones, anticipe et fait des prédictions.
« Les émotions participent à établir la valeur que nous attribuons à chaque option, il ne faut pas les ignorer car elles sont l'expression de votre histoire, de vos expériences », assure Catherine Belzung, neurobiologiste à l'université de Tours. En somme, […] la meilleure décision tiendra compte de votre ressenti émotionnel. »
Extrait du magazine Ça m'intéresse n°475 septembre 2020
1 Professeure en neurosciences comportementales à l'université Paris-Saclay.
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